mardi 28 juin 2011

Arts / Obey aka Sheppard Fairy & Jace dans la galerie Magda Danisz /19 mai CADC indice 1,5

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Magda Danisz a eu le cran d'offrir une tribune à des artistes aux messages critiques, voire corrosifs, à propos de notre société.

Magda Danisz had the guts to offer a stand to artists with a critical message, or even a caustic eye on our society. 


Elle re-dynamise ainsi le discours provenant de l'Art en le re-conceptualisant selon un angle de vue axé sur les réalités économiques et sociales. Elle génère ainsi une "officialisation" d'artistes négligés par l'establishment, car trop engagés.
Au travers de sa curation qui met en avant un choix d'artistes émergents, elle leur offre un statut honorifique en les anoblissant par le fait d'être en galerie, et leur fait ainsi franchir le rubicond entre le Streets art et l'exposition .

She revitalizes the re-conceptualised art message with a vision on economical and social realities. She therefore generates the "officialization" of the artists neglected by the establishment, because they are too committed. 



 
Elle offre une large visibilité à l'américain Obey avec plus d'une cinquantaine de pièces présentées. Obey qui tire son nom du film génial "They Live" de John Carpenter datant de 1988


.
Ce film critique présente les golden boys comme des extra terrestres, dans une époque ultra libérale après 2 mandats de Reagan.
Le tableau ci-dessus a pour référence le film lui même. On retrouve le slogan inscrit sur les dollars et révélé par les lunettes. Obey introduit une notion supplémentaire en reprenant les codes du nazisme est caricature  l'ultralibéralisme comme une forme de nazisme.
Cependant, je pense que Obey va trop loin dans l'amalgame, l'argent comme une nouvelle religion suffisait largement ...
 

Ce qui me semble le plus intéressant dans l'engagement politique de Obey c'est sa série de portraits et autre hommages rendus à un véritable héros.
Comme, par exemple, Paul Watson le créateur de Sea Sheperd qui réussi à force de pression à faire se retirer le Japon du braconnage des baleines en antarctique;
ou encore, le grand Keith Haring qui réussit à faire le pont entre le marché de l'Art, le graphiti urbain , et le Streets wear...


Magda Danisz montra aussi les peintures de Jace dont la dimension pamphlétaire prend encore plus d'ampleur. Ses collages humoristiquement grinçants sont des piratages d' images archétypales de bonnes familles ; à la manière de Donald Crumb quand, dans les années soixante, il choquait en affirmant que les bourgeois aussi pouvaient être des pervers.
Dans le tableau ci dessus, Jace nous renvoie une autre version des happy meals comme ce diététique docteur Mc Donald (ci dessus) qui prescrit des ordonnances gastronomiques au petit malade. Comme dans le film "Au bon soin du Docteur Kellogg's" ou "The Road to Wellville" , dans quelques années nous nous apercevrons de ces âneries alimentaires  ...

 
Ou encore ces gentils petits pêcheurs qui récupèrent pour le compte du BP la faune mazoutée ...

Le tour de force de Magda Danisz est de sentir qu'il y a une évolution des consciences chez les collectionneurs car l'Art ne peut pas être le conservatisme, il est le progrès intellectuel fait objet.

Nous devenons de plus en plus éveillés et informés, il en est de paire chez les collectionneurs. Il est probable qu'il y ait des collectionneur-écolo, des collectionneurs-équitables , des collectionneurs-sociaux etc. Après tout le 16 juin 2010, Bill Gates et sa femme lancent le site web http://givingpledge.org dans lequel les milliardaires sont invités à formuler des promesses de donation dépassant 50% de leur fortune respective.

Les nouvelles générations devraient accroitre leur grille de critères concernant notamment l'écologie et la déontologie et afin de mieux gagner leur vie et de produire de manière plus pérennes, tout simplement car ils n'auront plus le choix...
Par CADC indice 1,5 

 

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